Sur la route en camping-car : 44ème sortie (5/9).
De Sisteron à Villeneuve (04180).
Jeudi 24 septembre 2020
3e partie
Un clic pour agrandir les photos.
Le paysage change au fur et à mesure de notre avancée.
Nous arrivons à Sisteron en fin de matinée et allons directement nous garer sur l'aire, sans services, au dessus du centre ville. La route grimpe mais nous montons sans difficultés.
De nombreux camping-cars sont déjà garés et certains semblent être là depuis quelques jours. Nous sommes à quelques minutes du centre ville.
Nous avons une belle vue sur une partie de la citadelle.
N 44° 11' 57,12''
E 05° 56' 21,94''
Chemin de Chambrancon
Sisteron
Capitale des Sogiontiques, l’antique Segustero est, à partir de l’époque romaine et de la construction du pont sur la Durance, un point de passage stratégique.
Un pont pouvait d'ailleurs exister dès l'époque gauloise à cet endroit où la Voie herculéenne rejoint le territoire des Voconces. Ce pont majeur pour toute la région lui vaut un rayonnement millénaire.
Ce rôle conduit à des fortifications très anciennes et un évêché local dès le vie siècle. Du point de vue administratif, la communauté se voit attribuer une charte consulaire au XIIe siècle, transformée plus tard en viguerie et district après la Révolution et fut souvent une frontière. Preuve encore, les frères pontifes d'Hospitaliers demandent et obtiennent leur rattachement aux Templiers.
Avec la multiplication très récente des franchissements de la Durance, elle perd de son importance, et elle ne retrouve jamais son évêché après la Révolution. C’est actuellement une petite ville industrielle et touristique (usine pétrochimique et industries gravitant autour des abattoirs).
La forteresse qui couronne la ville aujourd’hui est un ensemble d’ouvrages d’époques très diverses, fruit de modernisations et de reprises successives.
En 1692, Vauban, après l’invasion de la haute vallée de la Durance par le duc de Savoie Victor Amédée II (1675-1730), conçut pour Sisteron un vaste plan de défense intéressant la ville et la forteresse. De l’ambitieux projet, faute d’argent, seuls la poudrière et un puits (au nord) furent réalisés.
De 1842 à 1860 – la Savoie et le Comté de Nice ne sont pas encore français – d’ultimes travaux tendent à mettre à jour la Citadelle. Se référant aux recommandations de Vauban, on relève les courtines, on ouvre les deux portes charretières de la face sud. Au nord, la deuxième enceinte est remaniée et une citerne aménagée pour recueillir les eaux pluviales. Des casemates s’élèvent, protégées d’escarpes. On creuse l’escalier souterrain reliant la forteresse à la porte nord de la ville.
À partir de 1863, seuls des crédits d’entretien sont alloués.
La Citadelle devient centre de détention pour les prisonniers allemands pendant la Première guerre mondiale.
En 1940, elle est réquisitionnée et devient « centre de séjour surveillé », des bâtiments provisoires y sont érigés. En août 1944, le bombardement de la Ville lui cause d’effroyables blessures.
Depuis 1956, l’association Arts, Théâtre, Monuments (ATM) panse peu à peu avec le produit des entrées.
Nous faisons notre pause repas et prenons le temps de faire quelques photos avant de repartir vers notre étape du soir. Nous empruntons la D 4085 en suivant la Durance.
Il s'agit d'un ensemble de crêtes et de minuscules canyons, s'interrompant simultanément sur un plan vertical. Cette formation s'étire sur 2,5 km, et l’abrupt le plus haut atteint 114 mètres 131. Celle-ci est le résultat de l'érosion sur le substrat rocheux, qui possède des irrégularités de cohésion, et conduit donc à des zones proéminentes et à d'autres surcreusées.
Nous arrivons à destination en fin d'après midi. Nous garons le camping-car devant la maison de nos cousins et nous passons la soirée en famille avant de regagner le camping-car pour la nuit.
A bientôt pour la suite de notre 44ème sortie.